Monday, November 26, 2007

The Tale of Aloïda

Aloïda - Tri Yann

C’était à Vannes, l’an passé au mois de mai
Aloïda de l’IUT revenait,
Petite Maure, cheveux de jais sur le dos,
Jeans et T shirt, sur le pont de Kerino.
S’en viennent à moto ses trois frères,
Et leurs yeux sont comme couteaux,
Ils l’encerclent, elle a peur aussitôt.

- Hier on t’a vue main dans main d’un étudiant,
C’est déshonneur pour une maure de vingt ans,
Grand déshonneur pour tes frères et tes parents,
- C’est, leur dit-elle, liberté d’aimer pourtant.
Des trois frères l’ainé, aussitôt,
Lui attache les mains dans le dos
Et la jette derrière sa moto.

- Frères! Mes frères! Vous me brisez les os.
- Maudite sœur! Nous en finirons bientôt.
- Frères! Mes frères! Vous déchirez ma peau.
- Maudite sœur! Tu gagnes ce que tu vaux.
Dans un entrepôt, ils la traînent,
Et la saignent de leur couteaux,
Et l’enterrent au fond du dépôt.

Tombe sur vanne grêle de caillots de sang.
Aloïda, ton ami vient en courant,
Chercher refuge par hasard dans l’entrepôt,
Voit dans l’entrée tes chaussures et ton manteau.
- Gendarmes qui dormez, accourez!
Morte mon amie est enterrée,
Et de la terre dépassent ses pieds.

Sitôt s’en viennent capitaine et brigadiers
Dans l’entrepôt, pour la Maure déterrer.
Mais là d’entendre sous la terre ses sanglots:
Aloïda sortie s’éveille sitôt.
Entre ses seins bis, reposant,
Elle avait son petit enfant,
Lui souriant, souriant à la vie.

Le jour suivant, sur la route de Lorient,
On retrouva les frères tous trois gisants,
Le plus âgé au fond d’un étang noyé
Et le plus jeune sous sa moto écrasé,
Le troisième brulé, foudroyé,
Et ses cendres égarées dans le vent,
Tous trois gisants, tout près de Landévant.

C’était à Vannes le jour de la St Brendan,
Aloïda, jeune Maure de vingt ans;
Le lendemain, sur la route de Lorient,
On retrouva ses frères tous trois gisants.


[Translation by Google, acceptably legible]

The version in my collection is performed by the musicians of Tri Yann and the National Orchestra in Pays de la Loire. The brass and strings in the orchestra made way for wild, overblown flourishes to augment the last three lines of each stanza shown above, true to the style of the band. It sounds like someone was commissioned to compose a national anthem but decided to make a farce out of it instead.

It tells the story of the honour killing of Aloïda, a young Moorish woman and college student, by her brothers who see her relationship a disgrace to the family. Aloïda survives the live burial when she is found by her friends and the police, while her brothers are later all found dead on the road to
Lorient, dead by very mysterious circumstances.

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